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Foire aux questions
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Qui sont derrière le Plan d’Action Médias?Plan d’Action Médias (PAM) est une alliance de sections locales d’Unifor représentant des journalistes et des travailleuses et travailleurs des médias dans les domaines de la télévision, du cinéma, des journaux imprimés et électroniques. Unifor représente environ 12 000 membres dans le secteur des médias, et plus de 300 000 travailleuses et travailleurs dans plus de 20 grands secteurs de l’économie, d’un bout à l’autre du pays. Le président du secteur des médias d’Unifor est Jake Moore, qui travaille à Bell ExpressVu, à Toronto. Le directeur du secteur est Howard Law, membre du personnel d’Unifor. La présidente du comité de Plan d’Action Médias est Tanya Luciani, qui travaille pour Rogers Media à Vancouver.
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Il y a des nouvelles partout, alors pourquoi le journalisme et les nouvelles locales sont-ils en situation de crise au Canada?"L’Internet nous donne d’innombrables sources de nouvelles supplémentaires, dont la majorité sont gratuites. Par contre, ces sites de nouvelles électroniques ont énormément réduit la capacité des entreprises de presse à payer leurs dépenses. Pendant des décennies, les recettes publicitaires ont payé de 80 % à 90 % des coûts inhérents à la couverture des nouvelles et du journalisme d’enquête, tout en laissant de bons bénéfices aux propriétaires des médias. Les lecteurs et les téléspectateurs ne payaient qu’une petite fraction des coûts ou rien du tout. Mais l’Internet a tout changé en détournant les revenus provenant de la publicité. Google et Facebook engrangent présentement environ 80 % des recettes découlant du numérique. Il ne reste simplement plus assez de publicité pour payer les frais relatifs aux nouvelles canadiennes, surtout les nouvelles locales. Même si les groupes de presse se sont adaptés à la publication en ligne, leur taille est maintenant la moitié de ce qu’elle était il y a dix ans, et il en va de même de leurs salles de rédaction. Les journaux télévisés connaissent eux aussi de grandes difficultés et sont majoritairement non rentables depuis 2014.
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Qu’en est-il du « contenu canadien » dans la production cinématographique?L’industrie canadienne du cinéma est dynamique… elle produit des films américains et des productions canadiennes qui connaissent un franc succès. Mais il est difficile de trouver des histoires authentiquement canadiennes représentées dans les films. L’industrie du cinéma américaine est dix fois plus importante et plus riche que la nôtre. Les films à succès et les séries populaires produits aux États-Unis attirent les meilleurs talents et les gros investissements. Dans une tentative de combler ce fossé qui existe en matière de concurrence, la Loi sur la radiodiffusion du gouvernement fédéral, appliquée par le CRTC, oblige les entreprises de télévision canadiennes à dépenser des millions de dollars pour acheter ou produire des émissions ayant du contenu canadien. Malheureusement, l’adoption de cette loi est antérieure à Internet. Aujourd’hui, les recettes publicitaires auxquelles se fiaient les entreprises canadiennes de télévision pour payer les productions canadiennes se retrouvent dans les poches de Google et de Facebook. Parallèlement, Netflix, Amazon, CBS Alliance et une foule de nouveaux services américains de diffusion en continu accaparent une part du marché canadien sans que le CRTC les oblige à faire ou à financer des films canadiens. Les politiciens disent qu’ils comprennent la situation, mais la ministre fédérale du Patrimoine, Mélanie Joly, a annoncé en 2017 que Netflix ne serait pas obligé de percevoir des taxes à ses abonnés parce que Netflix Canada lui a promis de dépenser 100 millions de dollars par année jusqu’en 2022 pour faire des films ici. Quoi qu’il en soit, les documents signés révélant si Netflix dépense plus d’argent qu’auparavant au Canada, ou la proportion de ces fonds qui sera utilisée pour faire des films canadiens plutôt que des films américains, sont protégés par le secret ministériel et à l’abri des lois sur l’accès à l’information. Le réseau Netflix, qui occupe une position dominante à l’échelle mondiale, ne perçoit pas encore de taxes de vente de la part de ses clients canadiens, ce qui lui procure un avantage compétitif sur les compagnies canadiennes de câblodistribution et de diffusion en continu.
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Quelle est la solution proposée par Plan d’Action Médias?la politique sur les taxes afin de combler les pertes de revenus publicitaires des entreprises d’information. Ces modifications relatives aux taxes pourraient consister notamment à étendre aux médias en ligne l’exemption d’impôt aux entreprises prévue à l’article 19 de la Loi de l’impôt sur le revenu – actuellement offerte pour la publicité contenue dans la presse écrite et la télévision. Une autre solution pourrait être de permettre l’existence de fondations philanthropiques de journalisme, comme le font déjà les règles fiscales américaines. Le gouvernement pourrait aussi encourager les Canadiens à payer pour leurs nouvelles en accordant un crédit d’impôt sur les abonnements à un journal. Quant aux journaux télévisés, les grandes entreprises de télévision sont rentables grâce à leurs émissions populaires, mais la production de bulletins de nouvelles locales est déficitaire. PAM croit que le CRTC devrait imposer des conditions de licence plus strictes pour les stations de nouvelles locales du réseau afin que les nouvelles locales continuent d’être bien couvertes. Les médias canadiens au XXIe siècle .pdf
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D’après Plan d’Action Médias, quelle serait la solution pour le contenu canadien?"La priorité absolue est de mettre fin aux exemptions dont bénéficient Netflix et d’autres services américains de diffusion en continu, qui enlèvent une part du marché canadien aux entreprises de télévision canadiennes sans percevoir de taxes de vente ou produire des films canadiens.
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La Société Radio Canada n’est-elle pas responsable du contenu canadien?Financée par les deniers publics, la SRC joue un rôle essentiel en diffusant des nouvelles nationales, régionales et locales, ainsi que des histoires canadiennes. Par ailleurs, la SRC est une société d’État dotée d’un budget annuel de 1,1 milliard de dollars, comparativement à la programmation collective de 18 milliards de dollars diffusée par les entreprises de télévision canadiennes. Consécutivement à la perte de revenus publicitaires, la SRC est confrontée aux mêmes difficultés que les entreprises canadiennes de télévision, et on ne peut pas s’attendre à ce qu’elle comble le fossé dans une industrie de la télévision fragilisée.
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